« Les jeunes sont investis et engagés »

En décembre dernier, Violette Spillebout a annoncé sa candidature pour les élections municipales de Lille en 2020. Avec son collectif Lille C, elle souhaite faire bouger les lignes de la politique. Circonflex Mag l’a rencontré pour parler de ses engagements futurs, notamment en ce qui concerne la vie étudiante.

Circonflex Mag : On vous laisse vous présenter à nos lecteurs…

Violette Spillebout : Je m’appelle Violette Spillebout, j’ai 46 ans et je suis candidate à la mairie de Lille pour les élections municipales qui se dérouleront en 2020 avec le collectif Lille C. Je suis également adhérente à La République en Marche.

Qu’est -ce que le collectif Lille C ?

Il s’agit d’un collectif composé de citoyens venus de tous les horizons : entrepreneurs, militants associatifs, responsables politiques… Notre but, c’est d’échanger nos idées et de confronter nos points de vue afin de construire un projet alternatif pour la ville de Lille.

J’ai le goût de la chose publique.

Pourquoi avoir déposé votre candidature pour la mairie de Lille ?

Ma famille est lilloise, j’ai grandi ici. J’ai commencé a travaillé en tant qu’ingénieure en santé publique. Je suis entrée à la mairie en tant que chargée de missions aux côtés de Pierre Mauroy puis en tant que directrice de cabinet de Martine Aubry. Aujourd’hui je suis directrice des situations sensibles à la SNCF. Il s’agit donc du prolongement d’un engagement et d’un projet au service de la ville. J’ai le goût de la chose publique et de l’intérêt général. Grâce à mes précédents postes, j’ai pu observer les attentes des citoyens.

Quel est justement le rôle concret d’un maire aujourd’hui ?

Un maire doit incarner la ville, et j’insiste sur le mot incarner. Il a un rôle de représentant et d’écoute auprès des habitants. Un maire doit également faire avancer les projets et accompagner les initiatives. Je veux que Lille soit une ville créative. Le plus important, c’est le travail de terrain à la rencontre des Lillois et des Lilloises.

Le prix du logement à Lille n’est pas accessible à tous.

Lille est connue pour être l’une des premières villes étudiantes de France, qu’est ce qui explique son attractivité ?

Evidemment, je dirais pour le prix attractif de la bière ! Plus sérieusement je pense que Lille attire les jeunes car on y trouve de la convivialité. C’est aussi une ville dynamique sur le plan culturel et sportif et surtout très accessible.

Prenons un cas concret : un étudiant précaire à Lille, à quelles aides peut s’attendre de la part de la ville ?

J’ai totalement conscience que le prix du logement à Lille n’est pas accessible à tous et qu’il reste élevé. Nous devrons travailler sur ce point. Nous devrons également travailler sur l’aide à la mobilité car les transports restent chers, ce qui met en difficulté beaucoup de nos étudiants. Ensuite, nous avons pour projet de nous mettre en lien avec des associations, notamment en ce qui concerne les aides alimentaires, les besoins primaires et de première nécessité. Nous devrons également nous concentrer sur l’emploi et la culture dans certains quartiers lillois pour lesquels l’accès n’y est pas simple. Au sein du collectif C, nous sommes en collaboration permanente avec des entrepreneurs, des porteurs de projets… C’est comme cela que peuvent naitre des initiatives pour tous.

Selon vous, quels liens entretiennent les jeunes avec la politique ?

Il est faux de dire que les étudiants ont un désintérêt pour la politique. J’observe le contraire tous les jours. Les jeunes sont investis et engagés chacun à leur manière. Au collectif Lille C nous avons des jeunes et nous sommes attentifs à toutes leurs propositions.

Dans votre lettre, vous dites qu’un quart de votre liste aux élections sera ouverte aux Lillois, les jeunes auront-ils leur place ? 

Complètement ! Nous voulons des profils aussi divers que variés. Si un étudiant a un talent particulier et qu’il veut prendre le chemin de la politique, il est le bienvenu. Fin février, nous allons donner une conférence de presse qui précisera notamment les modalités des engagements, mais les jeunes ont toute leur place dans notre collectif !

Margaux Vulliet